SCULPTURE
Monica MARINIELLO
Née à Sienne, Monica MARINIELLO a étudié le dessin à l’Académie de Florence, puis la sculpture aux Beaux-Arts de Paris entre 1980 et 1986. Elle a été lauréate du prix Renoir en 1995. A la fin des années 80, elle expérimente un premier langage formel, dans un travail subtil sur le métal récupéré et recomposé. Les «Portes du temps», «Le jardin aux mille œufs» en sont les plus émouvants exemples. À partir de 1995 apparaissent les terres cuites, puis, vers 2000, les inclusions travaillées de photographies.
Elle enchaîne les expositions personnelles et collectives depuis 1988, de Paris à San Francisco, de Collioure à Toluca, au Mexique, mais aussi en Italie. Elle y a réalisé en 1996 des œuvres sculpturales monumentales, comme en divers lieux d’Europe, notamment à Guyencourt (Yvelines) en 2001 dans le cadre d’une commande publique. Elle vit en France et travaille dans son atelier de Montreuil, dans la banlieue parisienne.
Les sculptures écran de Monica MARINIELLO se donnent en spectacle: Il s’y joue une tension palpitante entre la sculpture et la photographie. L’artiste y confronte la matière solide, épaisse de la terre et du métal à celle, vulnérable et d’infime épaisseur, de l’image photographique. Dans ce rapport s’élabore un dialogue étrange entre le pérenne et l’éphémère, le lourd et le léger, l’épais et le mince, le solide et l’évanescent"
Maylis de Kérangal.
Dans mon travail "le faire" a sa nécessité comme si l'oeuvre finie devait se révéler. Petit à petit, comme la trame d'une tessiture qui prend forme, geste après geste, comme si la multiplicité était nécessaire pour dévoiler le tout. Les objets créés ont un pouvoir évocateur qui touche des rémiscences lointaines, d'autres espaces et d'autres lieux.
Le fait de solliciter une mémoire intemporelle commune aux hommes est pour moi fondamental. Comme il est fondamental d'essayer, avec mon travail, de casser le rythme du présent pour entrer dans une dimension espace-temps différente, ou le sacré peut s'exprimer parce qu'il s'adresse à la partie sacrée de chaque individu. La tentative est de renouer les liens entre l'homme et son essence, entre l'homme et son esprit, esprit entendu comme ame, à travers des formes essentielles, simples, archétypales.
Monica Mariniello
Laurent Emmanuel Briffaud
Né en 1970 à Fontenay-le-Comte en Vendée.
Je fais des études d’architecture à l’Université de Nantes de 1990 à 1993, j’intègre l’Ecole des Beaux Arts de Luminy à Marseille en 1993 dans la section design.
En 1994 je m’installe en Italie où durant 5 années, j’y étudie la conservation et la restauration d’objet d’art, et me consacre à l’étude de la marqueterie et de la peinture italienne.
C’est durant cette expérience que je rencontre d’une part une technicité et d’autre part un matériau, le placage scié au bois montant.
C’est à cette époque que je commence à composer avec certains matériaux que j’utilise encore.
En 2000, je décide de m’installer dans le sud-est de la France, à Tourettes sur Loup puis à Vence. Après avoir eu un atelier aux « maisons bulles » d’Antti Lovag à Tourettes sur Loup, je m’installe en 2003 à Grasse.
Me consacrant toujours d'avantage à mes pratiques artistiques, je décide d’investir un nouvel espace, toujours à Grasse, l’atelier ARP ou l’Atelier de la recherche patiente », Aujourd’hui, Je vis et travaille à Fréjus.
PROPOS
J’ai toujours essayé d’être le plus proche possible des belles choses. Je mesure la distance entre le dire, le pensé et le faire. Je vois le sacré dans la nature, je crois en la puissance de l’arbre.
Je veux le retour à la poésie par tous les moyens : par la pratique, par le verbe, par l’image, par la musique, par l’investissement.
MARK
Les peintures
Afin de conserver une trace de mes « tranches de vie », j’enduis certains de mes placages avec une gouache noire ou blanche que j’applique sur un papier épais.
Etant proches de la culture japonaise, ces peintures forment des paysages proches des estampes ;
Ce sont des tableaux parfois présentés sous verre où les reflets participent à la composition.
Ce sont les « empreintes »
Matériaux utilisés
Placages, gouache noire ou blanche, papier, acier brut, ciment, verre.
TREE SIGN
Les sculptures
J’apprécie particulièrement les stuctures arborescentes et j’aime à les observer l’hiver. Lorsque leurs masses se détachent sombres sous le ciel lumineux. J’en retire une quantité de dessins, de détails,de signes, que j’alimente et que je reproduis à grande où à petite échelle; Sculptures qui font référence à la géométrie variable de l’arbre, à sa structure à son histoire. Ce sont les « arbres-signes ».
Matériaux utilisés :
Carton, essences de bois diverses, acier brut, acier oxydé, ciment, béton.
Marion de la Fontaine
Les bois flottés si subtilement sculptés et polis par la mer, les morceaux de tôles rouillés et cabossés par le temps, sont pour moi des sources d'inspiration sans cesse renouvelées. Du bois et du métal, je fais émerger des corps, têtes, mains et pieds d'argile. Les matières se mélangent et m’embarquent pour un nouveau voyage...
Au sein de l’association « Bleu Carotte », elle anime des stages d’arts créatifs. Quête de symbiose entre couleurs et matériaux, ses ateliers sont basés sur l’expérimentation….
Céramiques, argile, résine, matériaux de récupération, grillage, grès, papier mâché…, la plasticienne possède le don de l’observation. Les formes, les volumes, les couleurs, les sensations perçues, au hasard d’une rencontre avec un objet, un bois flotté, une dentelle de métal oxydé nourrissent son imaginaire et conditionnent son travail. Puisant son inspiration dans la matière, elle pose un regard émerveillé sur le monde, sur les choses qui l’entourent et possède la spontanéité des créateurs.
Marion de la Fontaine modèle, éveille du bout des doigts l’argile. Elle enfante une humanité malicieuse. Certains de ses personnages sont en céramique d’autres, en résine peinte. L’un, cheveux au vent, chevauche un oiseau de bois flotté, d’autres, lancent un défi aux lois de la pesanteur.
Flammes vives, ils semblent voltiger, danser… D’autres encore, s’enroulent sur eux- mêmes et s’élèvent tels des spirales de fumées rieuses. L’amalgame, l’orchestration des matériaux sont de véritables trouvailles, outre l’esthétisme, ils donnent à ses sujets, une identité particulière. Il s’en dégage une sensation aérienne d’équilibre, un sentiment de liberté, de joie de vivre. L’harmonisation des couleurs est juste. Naturelle, elle accentue l’impression de légèreté. Le mouvement est pierre angulaire de l’œuvre présentée.
Frédéric Mulatier
Une histoire est née
Au sortir du four, la sculpture est tout d'abord obsevée minutieusement. L'osier, fruit de la terre est devenu son tuteur. Parfois il ne reste plus que son empreinte dans la terre. parfois, protégé par l'argile il demeure intact, ou calciné.La terre, elle, a pris des teintes nuancées.
Nettoyée, cirée, elle est prête à rencontrer son public.
Marc Perez
Bernard Autin
Bernard AUTIN est né le 11 mars 1946 à Rouen.
Il vit aux Antilles à partir de l’âge de 8 ans jusqu’au lycée.
Puis c’est le départ pour Paris et l’Ecole des Beaux Arts. Son diplôme d’architecte en poche, il ne rêve que de revenir sur les lieux de son adolescence. C’est chose faite en 1977.
Malgré 7 ans passés sur son voilier « Gros Ka », il n’a jamais cessé de dessiner, fasciné par l’architecture traditionnelle qui lui sert de référence pour exercer son métier d’architecte.
Après ses carnets de croquis sur Pointe à Pitre et Basse-Terre, il abandonne ses crayons pour dérouler ses esquisses en lame de métal. Sa rencontre avec la sculpture est un véritable coup de foudre. Le besoin d’apprendre, de se rapprocher des courants artistiques du Sud de la France et de l’Italie, l’amènent aujourd’hui à Nice.
« A l’origine c’est l’envie de donner vie aux petits bonshommes qui accompagnaient mes projets d’architecture, il y a bien longtemps, et qui avaient pour objet non seulement d’illustrer mes façades, mais surtout d’en donner l’échelle.
L’autre élément de référence chargé de donner de la profondeur et un peu de volume à mes géométraux insipides communément appelés façades principales, latérales et postérieures : l’Arbre.
Mon latanier à moi, ma signature, à la verticalité florentine, émergent d’un profil en choucroute accompagné de buissons multipliants en dos de porcs-épics… La frustration du relief était-elle déjà latente ?...
Mais comment faire entrer dans la 3 ème dimension tous ces petits personnages qui naissaient au bout de mon rapido ?
Comment faire danser mes ifs caraïbes et arriver à faire onduler ma feuille de dessin pour les rendre volumineux ?... »
Paulina Okurowska
Jean Raymond Meunier
Valentine Herrenschmidt
De sa famille d’artiste, Valentine Herrenschmidt a hérité du sens du trait.
De sa première vie de comédienne, elle conserve le goût des mots et le besoin de les transmettre.
De sa passion des bijoux, après des années à sculpter l’or et l’argent dans ses bijoux calligraphiés, elle garde le désir de parer ce qui l’entoure: agrandir ces petites formes de mots précieux pour en habiller les murs et donner du sens à l’espace.
Aujourd’hui, Valentine est sculpteur calligraphe. Une calligraphe qui sculpte les mots. Ces mots qui la touchent, la construisent et la guident sont autant de dessins: elle s’approprie leur trait dans une graphie toute personnelle, et sculpte leurs courbes à main levée au fil de métal, donnant ainsi corps aux mots, et vie à l’espace.
Tout le travail de Valentine Herrenschmidt tend à faire apparaître ces mots qui font vivre toutes choses, et, les pérennisant dans le métal, vise à rendre éternel leurs précieux messages.
Entièrement réalisée à la main dans son atelier en France, chaque sculpture est unique.
David Mansot
Marina LATTA
Sculpteur
Sculpteur, née à Grasse, depuis plus de dix ans
elle travaille la terre chaque jour.
Trois ans aux Beaux Arts de Grasse,
un premier concours et un diplôme obtenu
après une formation aux « Arts du Feu » à Vallauris
et d’innombrables stages de « Raku » et d’enfumage.
Elle se passionne pour le Raku qui correspond
parfaitement à son influence africaine qui stimule sa créativité.
Cette terre enfumée, qui donne ces variétés de noirs : les mats,
les satinés et ceux qui absorbent la lumière et laissent vivre les pièces.
Chaque sortie de four est une nouvelle aventure et reste un hasard.
Le terme Raku provenant d'un idéogramme qui signifie :
« Bonheur dans le hasard »
définit un style de poterie ou un type de cuisson, dérivé d'une ancienne technique orientale. Au 16è siècle, un potier japonais qui avait maîtrisé cet art particulier, se vit attribuer par l'empereur le nom RAKU pour sa famille.
Ainsi commença la longue lignée de la famille RAKU, dont le premier fut Chojiro RAKU.
A l'origine le RAKU était la poterie réservée aux seigneurs japonais. On cuisait ainsi les bols réservés à la cérémonie du thé (Cha-No-Yu).
La méthode de cuisson pour le RAKU est très particulière. Cuite à basse température (de 950 à 1 000°), émaillée ou non la poterie est retirée incandescente du four provoquant en premier lieu un choc thermique qui fait apparaître dans la matière les craquelures caractéristiques.
La seconde phase consiste à plonger la pièce dans un récipient contenant un matériau combustible (paille, feuilles, papier, sciure, etc).
En réduction d'oxygène, le noir de fumée se fixe indélébilement et les émaux chargés d'oxydes (cuivre, argent) produisent des lustres métallisés. L'immersion des pièces encore brûlantes dans l'eau est souvent utilisée pour rehausser et vivifier les couleurs.
Les éléments se conjuguent : « le feu, l'eau, l'air et la terre » participent à la création de l’œuvre RAKU Impossible à reproduire à l'identique, chaque pièce est une œuvre unique dans laquelle sont fusionnés la réaction de la matière et le talent de l'artiste.
Grâce à sa maitrise du RAKU et à une personnalité ouverte aux autres et généreuse, Marina LATTA donne vie à des personnages hauts en couleur et qui touchent profondément par l’humanité qu’ils dégagent.
Myriam Louvel
Jonathan Ausseresse
Dominique Allain
Isabelle Bonte
Stéphanie Pelletrat
Isabeau Chirat
Gaëlle Pinard
Anne Donze et Vincent Chagnon
Bénédicte Vallet
Jens Balkert
Nicolas Maalouly
Daniel Le Saux
Dans son atelier de Trentemoult, en Loire-Atlantique, Daniel Le Saux réalise des tableaux dans lesquels hommes et poissons se ressemblent. " Au fil de mes voyages à travers le monde, je glane des histoires fabuleuses dans lesquelles le poisson se taille la part du rêve."
"A frotter la mer, les membrures des bateaux craquent, les bordés souffrent. Il faut de la peinture pour protéger la coque. Et les couleurs s'accumulent au fil des marées, bleu sur jaune et rouge sur vert, en palimpsestes osés.
L'histoire d'un bateau se lit dans les écailles riches de couleurs, fruits de ces mues saisonnières, les coques se desquament, révélant d'étonnantes géographies sous-marines, des voûtes célestes criblées d'étoiles"
"Daniel Le Saux sait déchiffrer ces carnets de bord de voyages au long cours. Il nous restitue en clair dans ses arrangements subtils et humoristiques, où les écailles de peintures multiples accumulées, riches d'histoires, rendent compte des voiles, des containers, des structures portuaires ou même de la distribution des étoiles dans le ciel."
Charles Madézo

Une histoire est née.
Au sortir du four, la sculpture est déballée et observée minutieusement.
L'osier est devenu son tuteur, parfois il ne reste que son empreinte dans la terre, parfois, protégé par l'argile il demeure intacte ou calciné. la terre , elle a pris des teintes nuancées.
La sculpture est lavée et cirée. Elle est prête à rencontrer son public.